La construction de cette maison individuelle s’installe dans une parcelle largement boisée surplombant le lac de la Ganguise, dans une zone d’habitation récente très diffuse, sur les premières collines qui définissent le relief du Lauragais. Cette situation favorable, dans un terrain à forte déclivité, profite d’une très belle vue lointaine sur les Pyrénées au Sud.
Ce contexte a soulevé les problématiques suivantes :
– Comment implanter le bâtiment pour être à la fois intime et largement ouvert sur le paysage ?
– Comment intervenir de façon minimale dans ce site en pente très arboré ?
Trois intentions principales ont permis de développer ce projet : l’intervention minimale, l’idée d’une cabane dans les arbres, et la hiérarchisation des espaces.
L’intervention minimale :
Afin de conserver au maximum les arbres existants et de limiter l’impact au sol, le projet s’installe dans la clairière naturelle au sein du terrain et se pose naturellement sur des pilotis permettant de dégager largement la vue sur le lac.
Pour le réaliser, l’utilisation du bois est apparue évidente à plusieurs titres : son faible impact carbone ; sa légèreté pour minimiser l’infrastructure ; sa préfabrication pour faciliter la mise en œuvre en conservant le maximum d’arbres ; la rapidité d’exécution.
Une « cabane » dans les arbres :
L’idée de la cabane vient de la recherche d’un lieu intimiste, de ce refuge dans lequel on vient se ressourcer, et de ce volume souvent simple et très léger à l’intervention minime sur le sol et les arbres.
Cette idée a été transposée à la maison en se servant des qualités naturelles du site (topographie, végétation, orientations et vues) afin de proposer un projet intime valorisant le paysage environnant.
Les matériaux utilisés sont simples et cherchent à donner une atmosphère chaleureuse :
– A l’extérieur, les façades en douglas grisé reprennent la couleur des troncs d’arbres pour se fondre dans le paysage.
– A l’intérieur, le chêne massif a été employé pour les sols, et le mélèze pour la façade intérieure du séjour et les menuiseries extérieures. Les murs et plafonds sont en plaques de plâtre peintes en blanc.
Hiérarchiser les espaces : choix des vues, espaces servants et espaces servis :
Le projet s’est construit autour des vues alentours : au Sud, le lac de la Ganguise et les Pyrénées, et au Nord, à l’Est et à l’Ouest, la forêt de résineux.
Son organisation spatiale se fonde sur la hiérarchisation des espaces selon le principe des espaces servants et des espaces servis, autrement dit, les espaces majeurs et les espaces dédiés à leur bon fonctionnement. Cette hiérarchie permet d’instaurer un fonctionnement clair et efficace de la maison et de définir les lieux communs et les lieux plus intimes.
Ainsi, l’accès à la parcelle se faisant par le Nord, et afin de préserver l’intimité de la maison, une bande épaisse à la façade assez opaque au rez-de-chaussée abrite les fonctions techniques du projet : l’entrée et les pièces humides (cuisine, salle d’eau, WC, buanderie). A l’inverse, l’étage, qui reçoit une mezzanine et deux chambres, s’ouvre largement sur cette façade pour profiter de la lumière mais se protège des vues par un claustra en bois.
Au sud, le séjour et la chambre parentale s’ouvrent largement sur une terrasse généreuse qui cadre la vue sur le lac en contrebas.
Les façades Est et Ouest sont percées de manière à proposer des expositions et des espaces de vies en fonction des différents moments de la journée et des saisons.
Ainsi, cette maison se veut paisible pour ses habitants, profitant largement de son contexte tout en le respectant autant que possible.